Pas besoin d’avoir vécu dans les années 1970 et d’avoir porté une moustache à la Christian Lopez pour connaître les poteaux carrés de Glasgow.
Ces satanés montants qui ont privé le GRAND Saint-Etienne d’une
consécration européenne. Pas besoin d’avoir vécu dans les années 1980 et
d’avoir porté une coupe mulet à la Chris Waddle
pour savoir ce qu’est "l’attentat" de Schumacher sur Battiston. Cette
satanée action qui a couché le défenseur tricolore et précédé une
élimination tragique des GRANDS Bleus de Michel Platini contre la
Nationalmannschaft en demi-finale de la Coupe du monde 1982.
Au fond,
les matches contre les équipes allemandes sont comme les frites de la
cantine : on les attend avec gourmandise et on finit toujours écœuré.
Les exemples se succèdent, traversant les époques : il y eut la
demi-finale du Mondial 1986, le Bordeaux de Zizou, battu par le Bayern
en finale de la Coupe de l’UEFA 1996, la bicyclette refusée de Laslandes
en 1997 contre Dortmund, le triplé d’Olic en demi-finale de C1 2010
contre l’OL… Et toujours cette même efficacité cruelle, cet art de
laisser place à l’espoir pour mieux le briser.
De
quoi être inquiet avant le quart de finale France-Allemagne de vendredi
(18h00). Car de l’espoir, les supporters des Bleus en ont cette
semaine. On se dit que la Nationalmannschaft a changé, qu’elle est
devenue plus joueuse, qu’Özil ressemble moins à un méchant de Die Hard
que Jens Jeremies… Ce qui n’a pas empêché le meneur de jeu d’anéantir
le rêve de l’Algérie, lundi, en huitièmes de finale. Non, mieux vaut ne
pas être romantique avant cette opposition. L’Allemagne reste sur un
terrain de foot notre meilleure ennemie.
Source : L'Equipe
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